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Les nouveautés de la Milan Design Week 2025
La Milan Design Week n’a pas dérogé à la règle : dévoiler pléthore de nouveautés ! Du Salone del Mobile au Fuorisalone, qui animent la capitale lombarde du 7 au 13 avril 2025, l’édition reste le rendez-vous incontournable des éditeurs, et le berceau des collaborations créatives.
Parmi les associations marquantes : Roberto Sironi pour cc-tapis, Faye Toogood chez Tacchini, Studio KO pour Beni Rugs, ou encore Garance Vallée pour Monde Singulier. À leurs côtés, les marques de mode et de beauté investissent le territoire de la maison : The Row lance sa première collection de textiles domestiques d’une rare sobriété, tandis que Pharrell Williams réinvente la salle de bain avec un système modulable signé USM, aux couleurs de sa marque Humanrace. Quant à la néo-joaillière Charlotte Chesnais, elle apporte aux couverts de Christofle une interprétation précieuse, à la croisée de l’art de la table et du bijou. Chacun fait une première incursion dans l’univers de la maison avec une cohérence évidente.
Retour sur les nouveautés de la Milan Design Week 2025.
Les tapis « Hypercode » de cc-tapis
Avec la collection « Hypercode », Roberto Sironi propose une série de tapis comme une écriture textile de récits invisibles. Présentée à la Milan Design Week 2025, la série puise dans un corpus vaste de symboles — des inscriptions rupestres aux graffitis contemporains, des glyphes mythologiques aux icônes pop — pour composer un langage visuel nouveau, à la fois archaïque et ultra-contemporain. Chaque tapis est un palimpseste : motif jacquard tissé à la main sur métier traditionnel indien, entrelace mémoire et modernité dans des compositions d’une densité graphique rare. Le résultat est un alphabet sensible, un code à déchiffrer plus qu’à lire, qui invite à la contemplation et à l’interprétation.
La collection pour la maison de The Row
C’est une apparition discrète, presque confidentielle, mais remarquée : The Row a choisi la Milan Design Week 2025 pour dévoiler sa toute première collection d’objets textiles pour la maison. Fidèles à leur esthétique dépouillée et radicalement silencieuse, Mary-Kate et Ashley Olsen investissent le Palazzo Belgioioso, au cœur du Quadrilatero della Moda, avec une installation d’une sobriété absolue. Plaids tissés à la main en Inde, linge de lit matelassé en cachemire ultra-fin, palette de beiges feutrés, de noirs profonds, de bruns poudrés : chaque pièce semble conçue pour disparaître dans l’espace, pour n’exister que par sa texture, son poids. Aucun logo apparent, sinon un minuscule marquage cousu au coin d’un jeté. Un luxe sans slogan, hors du temps et des tendances, qui dit beaucoup, justement, par sa grande retenue.
Le canapé Butter de Faye Toogood pour Tacchini
Pour sa nouvelle collaboration avec Tacchini, Faye Toogood retourne à l’essentiel et redéfinit le confort. La collection « Bread and Butter » célèbre ces deux piliers universels de la table et du quotidien, à la beauté des gestes simples, à la poésie de la routine, au rituel du pain fait maison — et les érige en formes architecturales. Le Butter Sofa, pièce centrale de la collection, affiche des proportions généreuses, des assises ultra-moelleuses, comme modelées à la main, presque fondantes et comestibles. Une pièce de réconfort, entre tendresse domestique et sculpture à vivre.
Les tapis « Intersection » par Studio KO pour Beni Rugs
Fruit d’un travail de recherche minutieux sur les artefacts du quotidien — journaux annotés, archives effacées, plans griffonnés — la collection « Intersection » de Studio KO pour Beni Rugs transpose ces fragments de mémoire collective dans le tissage traditionnel marocain, selon une approche à la fois conceptuelle et artisanale. Composée de dix modèles, celle-ci conjugue cinq techniques de tissage, dont deux inédites : le Rabat weave, finement structuré, et les Hand-Embroidered Flatweaves, brodés à la main. Chaque tapis devient un support narratif, un vestige contemporain où l’abstraction graphique évoque les langages oubliés.
Le mobilier « 2093 » de Garance Vallée pour Monde Singulier
Avec « 2093 », Garance Vallée projette son vocabulaire et son exploration du futur proche à travers une toute première collection de mobilier pour Monde Singulier, pensée autour de l’univers de la chambre, espace refuge. Elle juxtapose matières tendres et structures métalliques, artisanat et futurisme, geste ancestral et projection digitale. Le bois caresse l’aluminium, la lumière épouse les formes sculpturales et acérées. Des tiroirs dissimulés, des niches et alcôves se glissent sur chaque pièce et invitent à l'évasion, comme des fenêtres sur un ailleurs spatio et temporel.
Les couverts de Charlotte Chesnais pour Christofle
Avec Carrousel, Charlotte Chesnais signe pour Christofle une collection de couverts comme une ligne de bijoux — sensuelle, sculpturale, en tension. La série — justement nommée Carrousel — évoque le mouvement circulaire, les rythmes du repas, la chorégraphie du quotidien. Chaque pièce semble en mouvement, prise dans un tourbillon de formes fluides et maîtrisées. Fourchettes, couteaux, cuillères : les silhouettes sont étirées, presque dansées, comme modelées à la main, avec ce langage organique propre à Chesnais, héritée de son travail en joaillerie.
La première collection de Source Édition
Fraîchement lancée à la Milan Design Week — Déployée en deux volets, à Alcova, dans la Villa Borsani, et au Labo en partenariat avec le Mobilier national — Source Édition pose les bases d’un projet aussi patrimonial que visionnaire. Fondée par Isabelle de Ponfilly et Joséphine Bursacchi, cette maison familiale naît d’un désir fort : rééditer les chefs-d’œuvre oubliés des années 1950 à 1970 tout en répondant aux exigences d’aujourd’hui. On retrouve dans la première collection, les assises d’André Monpoix, dessinées pour le bureau de Simone Veil, les tables en kit de Turenne Chevallereau, la lampe multifonctions de Ben Swildens, le soliflore de Claude Courtecuisse, ou encore les bancs-sculptures de Giuseppe Rivadossi… Une collection manifeste, à la croisée du devoir de mémoire et de la création durable.
La collaboration Humanrace x USM Haller modular
Pour la Milan Design Week 2025, Pharrell Williams transpose l’univers de Humanrace, sa marque dédiée au soin et au bien-être, dans le langage modulaire d’USM. Une collaboration inattendue et pourtant évidente, où l’architecture du soin rencontre l’esthétique rationnelle du mobilier suisse, pour imaginer un nouveau terrain d’expression autour du corps, du rituel, de la répétition. La collection propose une série de meubles modulables — meubles-lavabos, rangements, éléments hybrides — pensés pour répondre aux gestes du quotidien, entre fonctionnalité clinique et douceur domestique.
Les nouveaux designs et coloris de Miniforms
À la Milan Design Week 2025, Miniforms poursuit son jeu d’équilibriste entre artisanat d’art et esprit joyeusement décalé. L’éditeur italien dévoile de nouvelles variations pleines de panache, à commencer par ses désormais iconiques tables "Soda" en verre soufflé, signées Yiannis Ghikas. Elles reviennent dans une palette élargie, aux formes plus libres, plus ludiques, toujours soufflées à Murano, toujours pleines de caractère. Autre nouveauté : le studio e-ggs enrichit la collection « Container » avec deux modèles aux proportions revues. Des cabinets sculptés dans l’élégance discrète, reconnaissables à leurs portes à lattes et leur base flottante, désormais disponibles dans une variété de finitions et de matériaux (grès, marbre, bois teinté) pour composer un mobilier à la carte.