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4 décors de films cultes
Le rituel de la séance de cinéma se réinvente. À défaut de fauteuils pliants, de velours rouge et de délicieuse attente devant les bandes-annonces, voici un aparté dans des décors de films marquants et inspirants. Une invitation au voyage derrière son petit écran avant de retrouver le grand !
Le Mépris, Jean-Luc Godard
Capri, ce n’est jamais fini. Le Mépris a fait entrer l’île italienne dans le Panthéon du cinéma. C’est dans la Villa Malaparte, nichée en haut d’une falaise, que la tension entre Brigitte Bardot (Camille)
Michel Piccoli (Paul) et Jack Palance (Prokosch) culmine. Une maison comme un symbole de modernité pensée par l’architecte rationaliste Adalberto Libera pour l’écrivain Malaparte. Une maison pour se mettre en scène, où l’intérieur dépouillé laisse de l’espace aux multiples intrigues. Une maison tournée vers la Méditerranée et les démêlés du ballet sentimental orchestré par Godard.
Mon Oncle, Jacques Tati
Bienvenue à la Villa Arpel, le décor et personnage à part entière de Mon Oncle (1958). Un terrain de jeu monté de toutes pièces dans les Studios de la Victorine non loin de Nice. La villa est truffée de gadgets divers et variés mais toujours improbables. Cette maison futuriste fait office de marqueur social avec ses murs blancs, son sol en béton, ses canapés en boudin et plus largement son mobilier inconfortable et incommode. Démonstration !
Amore, Luca Guadagnino
L’intrigue d’Amore se dessine dans un joyau de l’art déco de l’architecte Piero Portaluppi. Dans les quartiers chics de Milan, la Villa Necchi Campiglio devient un personnage à part entière du film de Luca Guadagnino. Son luxe austère dessine l'atmosphère de la haute société lombarde industrielle. Un décor étouffant où le vernis des conventions va sauter au fil des aventures d’Emma, épouse lasse d’un riche homme d’affaire qui tombe amoureuse d’un jeune cuisinier.
The Grand Budapest Hotel, Wes Anderson
Wes Anderson compose des univers poétiques, burlesques aux couleurs savamment passées. Pour The Grand Budapest Hotel, il est allé du côté de l'Allemagne, à la frontière de la Pologne et de la République Tchèque dans l'un des plus vieux centres commerciaux allemands, construit en 1912, Görlitzer Warenhaus. 10 000 m² et presque autant de symboles de l'Art nouveau. Il a été abandonné en 2009 et parfaitement ré-enchanté pour le film.